Question:
Le mercure est-il un métal toxique?
pierrotzen
2007-11-15 01:05:21 UTC
Merci de vos réponses et avis
Sept réponses:
Abde M
2007-11-15 06:33:03 UTC
Je sent que les maladies dont on souffre, essentiellement les maladies intestinales exp (RCH...) sont dues principalement aux amalgames dentaires, surtout que les gastrologues lie le phénomène de ces maladies à des causes psychiques, car ils ne connaissent pas les causes exactes. Je pense sérieusement que tous ceux qui portent des amalgames doivent faire des analyses, mais est ce que les laboratoires sont équipés, est ce que les gastrologues savent orienter? et prescrire les bonnes analyse? personnellement, mon gastrologue ne m'a jamais demandé si j'ai des amalgames? il ne m'a jamais demandé l'historique de ma dentition, alors que j'ai bien une dizaine de plombage dentaire! De l'autre côté, mon dentiste, lorsque j'ai soulevé le problème du mercure (j'en était conscient grace à Pierotz, merci), il ne semblait pas très interessé, pour lui la quantité utilisé est tellement insignifiante que cela ne peut pas causer des problèmes, et il prétent qu'il a tjrs travailer avec les amalgames et il n'a pas de problème!

Bon à suivre, je dois consulter mon gastrologue, et nous allons voir qu'est ce qu'il va penser de cette piste!
bastientientien
2007-11-16 15:53:42 UTC
rien à redire Ludo!

Sinon comment oses tu dire que il y a des interets politiques à continuer l'amalgame??? L'état n'a aucun interet ou benefice dans l'industrie de l'amalgame donc je vois pas le rapport!

Bref tu es avant tout un mouton de panurge mais je suis content de voir que grâce à des imbéciles comme toi mon metier a de l'avenir car comme tu le sais en preferant le composite à l'amalgame, nous sommes sûr de revoir les patients tous les 4 ans suite à la retraction et l'usure du composite... par consequent il faut à chaque fois retailler la dent et on arrive petit à petit à des reprises de carie et les consequences que cela peut entrainer (devitallisation, pose d'une couronne)

Donc merci à toi de penser avant tout à mon portefeuille avant de penser à la santé bucco-dentaire des gens!!

Sinon en France on a environ 30 millions de personnes porteuses d'amalgame, et je te parle même pas il y a 30 ans, combien en connais tu d'intoxiquées par le mercure ici des amalgames??
Ludo
2007-11-15 09:20:29 UTC
Oui, c'est toxique, enfin, pas sous sa forme métallique, aucun problème, mais cette forme métallique peut entrer sous forme ionique dans l'organisme et se transformer sous forme organique (du méthylmercure) - ou d'ailleurs entrer directement sous cette forme. Cette molécule a la particularité d'être extrêmement hydrophobe et s'accumuler dans les graisses et traverser toutes les barrières, notamment la barrière hémato-encephallique (BHE), la barrière hémato-placentaire (BHP) et la barrière hémato-testiculaire (BHT).



Ainsi, en traversant la BHE, elle va attaquer le système nerveux et avoir un rôle neurotoxique, provoquer une dégénérescence des neurones, en traversant la BHP, elle va avoir une influence directe (pour les femmes) sur le développement embryofoetal et provoquer des malformations congénitales, interférer aussi avec la mise en place du système nerveux de l'enfant (à noter en plus que le méthylmercure se retrouve dans le lait maternel en cas de contamination de la mère). Enfin, chez l'homme, en passant la BHT, elle va avoir un effet reprotoxique et provoquer une stérilité.



Bref, oui, c'est un métal extrêmement toxique lorsqu'il est modifié. Pour avoir un aperçu de cette toxicité, tu peux faire une recherche sur Mina Mata et les chats fous (pollution industrielle chronique dans une baie au Japon, un cas d'école en écotoxicologie). Le mercure possède un comportement analogue aux autres métaux de transition (plomb, étain, cuivre...), stable et inerte tant qu'il est métallique, dangereux lorsqu'il est sous forme organométallique.



Concernant les amalgames, je te laisse aller voir les différents rapports de l'AFSAPS joints en source.



EDIT : donc les documents de l'AFSAPS sont de la désinformation alors que TOUTES les informations sont étayées par les travaux de médecins, chercheurs, des données qui sont vérifiables. Si tu préfères tenir compte d'un copié-collé venant d'un site (lequel ?, le lien et une courte synthèse des éléments importants serait préférable, on se perd dans un amoncellement de mots avec 99% des informations qui sont inutiles) où RIEN de ce qui est dit est étayé par des publications scientifiques, avec des données statistiquement significatives et surtout vérifiables, c'est ton problème. Tu as un raisonnement de partisan politique ou prosélyte religieux, dénué d'esprit critique et de démarche scientifique, tant pis.



EDIT 2 : je n'ai pas été les lire l'ensemble des rapports, j'ai malheureusement autre chose à faire, ça me prendrait des heures pour comprendre ce genre de choses et en avoir une synthèse claire à l'esprit. C'est toi qui demande des informations, je t'en file des objectives (si l'AFSAPS est un lobby, comment définirais-tu l'industrie pharmacologique ?). Ce qui est stupide à mon sens est de considérer qu'une source qui va dire : on en sait rien mais les éléments actuellement à notre disposition sembleraient indiquer qu'il n'y a pas de risque (voir définition de risque et danger - une probabilité et un événement) soit une source de désinformation. De la désinformation serait de dire il y a une différence dans un sens ou dans un autre en omettant de dire que cette différence est non significative (c'est à dire que le risque de se tromper est supérieur à une marge d'erreur), que le nombre de cas est insuffisant pour en tirer une généralité... De même, l'emploi des modes est d'une importance capitale, ne jamais comprendre un conditionnel pour un indicatif, les nuances, cela existe !



Je ne dis pas que ce qui est dit dans le copié-collé est faux, j'en sais rien, mais je me méfie d'un texte où aucune donnée n'est vérifiable. Je ne suis pas un expert des plombages, je préfère me référer à des gens qui ont un certain niveau de crédibilité sur le sujet (donc ne me fais pas assumer des écrits qui ne sont pas les miens, si je mets une source, c'est cette source que tu critiques !, si possible en citant des contre arguments de la littérature, c'est ce que l'on appelle le travail de reviewing). Qui a écrit le copié-collé, un medicin ? un collège de médecins ? une association de victime ? une victime ? un enfant de 6 ans ? Madonna ? Suivant qui a écrit ce texte, on peut lui apporter plus ou moins de crédit et d'objectivité. C'est travaux ont été publiés où ? Science, Nature, ou le journal du coin ? Là encore, cela change la crédibilité. C'est ce que je reproche à ce texte, ne pas savoir d'où il sort.



EDIT 3 : ton lien est de qualité et pertinence moyenne (style revue de vulgarisation, travail de journaliste, crédit somme toute limité). Pour une intoxication, il est extrêment complexe d'établir un lien de cause à effet entre des effets observés et un type de contamination et ensuite remonter à la source. Il y a une chance avec le mercure, c'est que la détoxication est mauvaise et c'est un composé qui se bioaccumule et même se bioamplifie (jargon d'écotoxicologie). Restant assez longtemps dans l'organisme, on peut établir une contamination. Seulement, savoir d'où vient ce mercure est une autre partie de plaisir. Il peut exister un faisceau de présomption mais une preuve avec un marquage spécifique - une signature chimique - est très rare (par exemple, une intoxication à l'amiante est presque impossible à mettre en relation avec un travail en contact avec le composé). Pour le mercure, la voie de contamination la plus classique est alimentaire, par du poisson lui-même contaminé. Bon courage pour montrer que ce mercure n'en provient pas.



EDIT 4 : lien déjà un peu plus intéressant et non partisan. Donc, on connait les méfaits du mercure dans l'environnement, c'est une évidence et ce n'est absolument plus discuté mais ce n'est pas le métier des médecins ! L'industrie de l'or est l'une de principale polluante et cela pose d'énormes problèmes car les poissons des rivières sont très contaminés et comme la ressource halieutique est primordiale, il y a un risque de contamination évidente de la population. Il est dit qu'il fallait réduire le mercure dans les amalgammes et permettre la mise en place d'une filière de retraitement. En revanche, il n'est fait référence à aucune donnée indiquant la toxicité des amalgamme, un groupe d'experts doit se réunir et étudier ce cas. DONC, JE LE REITERE, SAUF PREUVE DU CONTRAIRE, LES AMALGAMMES NE SONT PAS TOXIQUES ! (on parle toujours "dans l'état actuel des connaissances"). La motivation de ces mesures est la protection de l'environnement en limitant les débouchers de la filière de production du mercure ainsi qu'en évitant la contamination par le retraitement des amalgammes lorsqu'ils sont enlevés. L'utilisation de produits de substitution a le même objectif, faire en sorte de ce passer de ce métal mais bien sûr encore faut il avoir un composé de substitution et pas quelque chose qui enlève un problème pour en créer un autre.



"soi-disant médecin", dois-je prendre cela comme une attaque personnelle ?, si c'est le cas, je ne le suis pas du tout et n'en ai pas encore fini avec mon doctorat.
brazil b
2007-11-15 09:10:32 UTC
bien sur super toxique!!!!!!!!!!!!!!!
Keith
2007-11-15 09:10:07 UTC
Oui c'est hyper toxique, t'en a pas mangé j'espère!
Phil M
2007-11-15 09:15:47 UTC
extremement !!
anonymous
2007-11-15 09:11:22 UTC
Où en est-on avec le Mercure



LE MERCURE DES AMALGAMES DENTAIRES EST-IL DANGEREUX POUR LA SANTE ?



Diagnostic et traitement d'une intoxication éventuelle







Les effets du mercure sur la santé



Que devient le mercure des plombages ?



Comment savoir si l'on absorbe le mercure de ses amalgames ?



Quelles sont les conséquences de cette intoxication chronique ?



La suite...









Le mercure est un métal dont la toxicité est connue depuis l'antiquité. Au mot mercure, on trouve environ



17 000 études scientifiques sur internet (bibliographie scientifique medline). Ce toxique redoutable fait l'objet des normes les plus sévères qui existent :



- concentration minimale sans risque pour des cellules vivantes : 0,1µg/l (1g=1 000 000µg).



selon la norme de l' « Environnemental Protection Agency » (E.P.A.) des USA.

- norme OMS pour l'eau potable : 1µg /l (en comparaison : 50µg/l pour l'arsenic ou le plomb).

- norme E.P.A. pour les locaux grand public : 1µg/m 3 d'air .



L'emploi du mercure a donc été interdit dans de nombreux domaines : semences, pâte à papier, peinture, piles, thermomètres, …. Sa production mondiale est passée, en 30 ans, de 10 000 tonnes à 2 000 tonnes.







Les sources du mercure



(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)







Les effets du mercure sur la santé ont été décrits depuis longtemps. Ce métal altère toutes les protéines (de membrane, enzymatiques, du système immunitaire), les organites intracellulaires, le matériel génétique et la division des chromosomes. Les conséquences sont multiples :



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troubles psychologiques ou psychiatriques (angoisse, irritabilité, dépression, …),

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troubles intestinaux,

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diverses atteintes du système nerveux,

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atteintes rénales,

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allergies,

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maladies auto-immunes,

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maladies de la peau,

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affections buccales,

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troubles circulatoires,

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hypertension,

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atteintes de la vision et de l'audition…

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Des petits troubles de santé peuvent éventuellement être liées à une intoxication par le mercure : excès de salive, excès de sueur, fatigue inexpliquée, insomnie, vertiges, maux de tête, …



Le mercure traverse le placenta . On le retrouve aussi dans le lait maternel.







Un amalgame (ou « plombage gris » ) contient environ 1g soit 1 000 000 de mg de mercure ce qui est énorme, ainsi que d'autres métaux toxiques (argent, étain s'il est méthylé…). Le mercure d'un amalgame est-il stable ?

Dans la bouche, un plombage subit abrasion mécanique, corrosion chimique et électrochimique. De nombreuses études (composition de vieux amalgames, mesure de vapeurs, analyse de la salive, étude de la dentine) ont montré qu'il libère les métaux qui le composent. Le mercure est relargué sous forme de vapeurs (mesurables avec l'appareil JEROME). Ce métal, sous forme d'ions mercuriques, est également avalé avec la salive (on en sécrète et avale environ 1 litre par jour). Il traverse aussi l'ivoire, se retrouvant directement dans le sang. Enfin, des quantités importantes de vapeurs de mercure sont libérées lors de certains travaux dentaires : pose, polissage, meulage et dépose des amalgames.

Référons-nous à la plus vaste de ces études : celle de l'Université de Tübingen (Allemagne, 1996) au cours de laquelle 20 000 salives ont été analysées avant et après mastication .

Après mastication, 90% des personnes ont une concentration en mercure dans leur salive supérieure à 5 µg/l. Pour 10%, elle est supérieure à 100 µg/l ! (4 millions de Français environ dépassent ce taux). 0,1% des personnes ont un taux supérieur à 1000 µg/l ! !







Photo d'amalgame :







Que devient le mercure des plombages ?



Les vapeurs de mercure seront inhalés en quantité extrèmement variable suivant les individus (selon que l'on respire par le nez ou par la bouche), elles sont ensuite absorbés à 80% par les poumons. Elles sont ensuite fixées en grande partie par le cerveau. Le mercure ionique est absorbé par le tube digestif voire les muqueuses de la bouche. Il peut être méthylé par des bactéries de la bouche et du tube digestif ce qui va beaucoup augmenter son absorption digestive.



Le mercure s'accumule ensuite dans divers organes : reins, mâchoires, foie, placenta, cerveau …



Chez l'animal, après la pose de plombages, la teneur en mercure augmente rapidement dans tous les organes : 20 à 100 fois plus au bout de 40 jours. Certains organes sont beaucoup plus contaminés (de 100 à 9000 fois plus) : estomac, placenta , foie, os alvéolaire, reins. La teneur dans le sang et les urines est par contre très faible.



Chez l'Homme, des autopsies ont montré des taux de mercure très élevés dans certains organes, chez les dentistes et les porteurs d'amalgames, ainsi que chez les fœtus (après fausse-couche) et les nourrissons (décédés de mort subite) dont les mères portaient des amalgames.







Quelles sont les conséquences de cette intoxication chronique ?



Chacun y réagira suivant ses prédispositions héréditaires : tout gros mangeur ne grossit pas obligatoirement (shéma 1). Les maladies et les troubles cités plus haut peuvent apparaître mais d'autres maladies peuvent être reliées à la présence d'amalgames en bouche (tableau 1).







Comment savoir si l'on absorbe le mercure de ses amalgames ?

Comme l'instabilité des amalgames est très variable suivant les individus et que plusieurs toxiques sont en cause, il est absolument nécessaire de faire un diagnostic précis pour se traiter correctement par la suite. Quels examens pratiquer ? La biopsie de rein, de foie ou d'un organe malade est évidemment inenvisageable. Le mercure n'est pas ou est peu décelable dans le sang et l'urine (sauf intoxication aiguë ce qui n'est pas le cas avec les amalgames).

On peut par contre mettre en évidence le mercure et les autres toxiques des amalgames :







*

dans la salive après mastication et avant mastication

*

dans l'urine et dans les selles après prise d'un produit spécifique (chélateur)



On peut aussi mettre en évidence une intoxication aux métaux lourds par une analyse de cheveux (signes indirects : excès de calcium, de magnésium,…).



Ces examens se font à domicile et sont envoyés dans des laboratoires agréés et spécialisés dans ce domaine. Ils doivent être interprétés par un spécialiste en corrélation avec un questionnaire détaillé sur vos troubles de santé, votre environnement, votre histoire dentaire, … que vous remplissez.







Comment ne pas s'intoxiquer lorsque l'on se fait enlever les amalgames suite à des tests positifs ?

Votre dentiste doit être conscient de la toxicité du mercure (il doit d'ailleurs lui-même se protéger) et appliquer les mesures préconisées par le ministère de la santé :



- il doit fraiser le moins possible dans l'amalgame et utiliser un aspirateur chirurgical puissant avec son autre main (attention ce n'est pas l'aspirateur à salive habituelle qui est bloqué par la lèvre).

- il doit utiliser un champ opératoire (ou digue) en latex qui isole la dent et évite d'avaler du mercure.

Il doit de plus appliquer les mesures supplémentaires recommandées par l' Association :



*

il doit utiliser son aspirateur chirurgical avec un embout amovible spécial (clean up de Suède).

*

lui et son patient doivent porter un masque au charbon (consulter page : PRECAUTIONS A PRENDRE AVANT TOUT TRAVAIL SUR UN AMALGAME).







Ces précautions ne sont hélas prises que par une poignée de dentistes en France.

Attention! Toute dépose non précautionneuse peut se révéler dramatique… (graves troubles de santé souvent et il faudrait des années pour éliminer le mercure stocké à cette occasion, dans le cerveau en particulier).



Est-il nécessaire de faire un traitement dépolluant après la dépose?



Précisons qu'une dépose très précautionneuse n'est que la toute première étape du traitement en cas d'intoxication. Un traitement spécifique par chélateur doit être poursuivi pendant quelques années et des examens prouvant la décontamination doivent être pratiqués en particulier en cas de maladie. En effet, les métaux dentaires contrairement à des toxiques médicamenteux sont très très lentement éliminés (plusieurs années)



Pourquoi un métal aussi toxique que le mercure est-il utilisé dans les amalgames dentaires ?

Au milieu du 19ème siècle, ce métal était interdit en raison de sa grande toxicité: seul l'or était utilisé pour le traitement des caries. Des dentistes peu scrupuleux ont commencé à utiliser le mercure aux Etats-Unis pour une clientèle qui ne pouvait se payer de l'or, risquant ce faisant l'interdiction d'exercer, car mettant en danger la santé de leurs patients. Malgré cela, la pratique s'est généralisée, et vers 1870 la Société Américaine des Chirurgiens Dentistes dut se dissoudre et faire place à l'Association Américaine de Dentisterie qui militait pour l'emploi du mercure … Ce procédé s'est ensuite généralisé dans les pays riches.



Les matériaux dentaires (à l'instar des matériaux chirurgicaux) ne font pas l'objet de tests légaux de toxicité , tests utilisés pour le moindre additif alimentaire (tests de cancérogénicité, tératogénicité, cytotoxicité, génotoxicité…) : les autorités sanitaires se contentent de la norme AFNOR, norme des industriels (qui ont tout intérêt à être le moins exigeants possible afin d'abaisser les coûts de recherche et de fabrication).

Grâce à un intense lobbying, les autorités dentaires ont réussi au niveau européen, à exempter les amalgames des futurs tests de toxicité qui doivent être mis en place (au prétexte que les amalgames ont fait leurs preuves depuis 150 ans!…).



Les autorités dentaires françaises désinforment le dentiste de base, assurant que les amalgames ne présentent aucun danger (sauf allergie locale), passant sous silence toutes les études scientifiques sur ce sujet, ou les falsifiant (en divisant par exemple par 1000 les chiffres de contamination des organes de l'étude de Vimy sur les brebis gestantes et inversement en multipliant par 1000 les taux de mercure dans les aliments). Le Conseil de l'Ordre des Dentistes est par contre très actif quand il s'agit de poursuivre en justice des journalistes ayant écrit un article critique sur les amalgames, ou bien l'association nationale “Non au mercure dentaire”, lui reprochant de conseiller la dépose des amalgames (suite à des tests prouvant une intoxication), ou bien des dentistes et des médecins utilisant les tests de salive du CNRS. L'association fait l'objet depuis 2 ans de pressions inadmissibles dans un pays démocratique : blocage complet de son téléphone, effacement de son site internet, fausses dettes imputées aux responsables, menaces, harcélement en tout genre. La citation du révolutionnaire Nicolas de Chamfort semble toujours d'actualité : « En France, on laisse en repos ceux qui allument le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin ».



Au niveau des autorités sanitaires, le Conseil Supérieur de l'Hygiène Publique de France a édicté en mai 1998 des recommandations qui restent bien timides :

- pas de travaux sur amalgame chez la femme enceinte ou allaitante

- limitation du nombre d'amalgames chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte jeune

- utilisation du champ opératoire et de l'aspirateur chirurgical pour tout travail sur amalgame.

- il conseille aussi aux porteurs d'amalgames de ne pas mâcher de chewing-gum : autant leur demander d'arrêter de manger et de grincer des dents la nuit !

Ces recommandations ne font pas l'objet d'un contrôle et ne sont pas suivies par l'immense majorité des dentistes.

Un scientifique, membre de cette commission, a répondu à un journaliste de Canal+ lui demandant pourquoi les amalgames n'étaient pas frappés d'interdiction, que « cela provoquerait une hystérie collective et ferait exploser la Sécurité Sociale », tout le monde se précipitant chez le dentiste pour faire retirer ses plombages…



Le Gouvernement, vu les enjeux financiers, n'en viendra à l'interdiction des amalgames que sous la pression de l'opinion publique soutenant l'association nationale « Non au mercure dentaire » qui a bien du mal à l'heure actuelle à se faire entendre. D'ores et déjà cette interdiction est programmée en Suède (mais le traité de Maastricht obligeant à la libre circulation des matériaux, y compris toxiques, elle se contente pour l'instant de ne plus rembourser la pose d'amalgames); l'interdiction ne devrait pas tarder en Autriche, et se discute en Allemagne. La France va-t-elle encore être la lanterne rouge de l'Europe, comme pour l'amiante, l'hormone de croissance, le sang contaminé…?



Le groupe Vert de l'assemblée Nationale a eu une attitude active vis-à-vis de ce problème : en mars 1999, A. Aschieri, député Vert des Alpes-Maritimes a demandé la constitution d'une commission d' enquête parlementaire sur la toxicité des amalgames dentaires. Très vite, les Verts ont été “déchargés” du dossier par le PS qui a nommé un rapporteur chargé de préparer un rapport à ce sujet.

Bien que reconnaissant que “le problème posé par les amalgames dentaires est un problème sanitaire important”, ce rapporteur a demandé le rejet de la demande, au motif qu' “une commission d'enquête n'a pas les capacités techniques d'une telle expertise scientifique” .

Parmi les arguments des députés (de tout bord politique) de la commission, on trouve:



« Il serait inopportun de créer une commission d'enquête sur chaque produit sanitaire faisant l'objet d'une controverse »

« Le port d'un amalgame équivaut à la consommation d'un repas hebdomadaire de poisson » (ceci en totale contradiction avec les chiffres de l'OMS).

« Le problème de la dangerosité des amalgames est surtout d'ordre électrique[…], de niveau comparable au risque encouru lors de l'utilisation de fours à micro-ondes ou de téléphones portables ».

Le rapporteur a d'ailleurs « avoué » avoir été très sollicité par de hauts fonctionnaires des Ministères de la Santé et de l'Environnement et par des dentistes pour que rien ne soit fait…(France-Soir du 14 mai 1999).

La commission des affaires culturelles familiales et sociales a donc rejeté la demande de commission d'enquête, et son Président a saisi l'Office des choix scientifiques et technologiques. Espérons que ce n'est pas pour enterrer le dossier.



En attendant, une cinquantaine de patients ont porté plainte contre X pour empoisonnement par les métaux dentaires devant le Tribunal de Montpellier (d'autres plaintes suivront probablement). Ces plaignants sont soutenus par l'association « Non au mercure dentaire ». La pétition réclamant l'interdiction du mercure dentaire a déjà reçu plus de 7 000 signatures.

En Allemagne, 1500 intoxiqués ayant porté plainte pour empoisonnement par les métaux dentaires ont gagné leur procès contre le gros fabricant d'amalgames, qui avait pourtant le « bras long »…



L'association nationale « Non au mercure dentaire » réclame la mise en place d'une enquête (de type SOFRES) au cours de laquelle serait analysée la salive de porteurs d'amalgames sains et malades, et de non porteurs d'amalgames. Une mesure des vapeurs de mercure en bouche serait aussi effectuée à l'aide de l'appareil JEROME. Cette étude, de très faible coût voire gratuite, devrait être menée par des scientifiques indépendants en présence d'huissiers et de journalistes.

Il faut favoriser la prise de conscience par les citoyens de ce scandale de santé publique et obtenir enfin l'interdiction de ce métal redoutable, qui a déjà tant nui à la santé d'autrui, et tant pollué notre environnement (les boues de station d'épuration, riches du mercure rejeté par, entre autres, les dentistes, sont ainsi épandues par les agriculteurs sur les cultures).


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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